De Cyrus le Grand à Ahmadinejad
La communauté juive iranienne La communauté juive d'Iran est l'une des plus anciennes de la diaspora puisque les juifs s'y sont installés depuis le VIe siècle avant l’ère chrétienne.
Le statut des juifs a souvent évolué, bénéficiant d’une position particulière sous le règne de la dynastie Pahlavi.
Aujourd’hui, il reste environ 20 000 Juifs en Iran.
Le règne de Cyrus le Grand
• Cyrus-le-Grand, empereur de Perse (- 539) l'emporta sur la Babylonie et permit avec Darius II en - 423 la reconstruction du Temple. Cela est vu dans la tradition juive comme l'exemple optimal de la relation des nations à Israël et le modèle de l'avenir.
• Il faut lire le livre de Daniel et celui d'Esther pour être transportés dans ce monde. Le monde de l'époque était centré sur des métropoles avec leur culture et leurs dieux mais sans une conception nationaliste comme aujourd'hui. Un empire pouvait alors être très composite. L'araméen était pratiqué dans toute la région comprenant des empires différents. Cela crée des affinités entre la culture juive et le trésor historique de ces peuples.
• De même, la tombe du prophète juif Daniel se trouve à Soussa (près de la frontière actuelle de l'ran avec l'Iraq). Hamadhan est également célèbre pour la tombe d’Esther et Mordechai, et la synagogue est un important lieu de pèlerinage pour la vieille communauté des juifs d’Iran.
La dynastie Pahlavi
• L'arrivée de la dynastie Pahlavi en 1925 améliore les relations entre l’Iran et les partisans du sionisme. Si l'Iran a voté par solidarité contre l'Etat d'Israël en même temps, il bâtissait des liens sous le couvert de la protection des biens iraniens en Israël. Le 11 mars 1949, l'Iran s'oppose désormais aux pays arabes en reconnaissant Israël.
• Ce n'est pas seulement l'originalité islamique de l'Iran qui l'amène à se différencier des pays arabes ni même le fait que les Iraniens ne sont pas arabes ; ce n'est pas seulement le fait que sa langue et sa culture ne sont pas arabes ; c'est le fait que l'Iran n'oublie pas que les arabes ont été des envahisseurs, des destructeurs d'une culture millénaire, et qu'ils ont des prétentions précises sur les régions pétrolifères très riches du Khuzestan, de Shatt-el-Arab (jonction du Tigre et de l'Euphrate sur la côte) et du Golfe persique que les arabes nomment "le Golfe arabe".
• Dans les périodes de conflit les plus vifs entre l'Iran et Israël, il a été découvert maintes fois que l'Iran demandait des armes à Israël pour se protéger de ses voisins et les obtenait secrètement. Il y avait un intérêt commun pour combattre des ennemis respectifs, du moins jusqu’en 1979.
L’évolution de la population juive iranienne
• L'Iran était le pays le plus peuplé de juifs orientaux ; ils étaient 95.000 en 1948, à la fondation de l'Etat d'Israël. Il en restait encore 60.000 en 1968 jusqu’au chiffre de 25.000 aujourd’hui. Ils vivent principalement dans les trois grandes villes iraniennes que sont Téhéran, Chiraz et Ispahan.
• L'Alliance Israélite Universelle et l'ORT (francophones) et le Joint ont profondément marqué cette communauté. Cela a entrainé une grande assimilation, la diminution de l'encadrement religieux traditionnel et un développement des mariages mixtes.
• Les juifs iraniens avaient obtenus l'égalité des droits dans la Constitution de 1906 et l'opposition aux juifs n'était pas violente. Ils avaient le droit d'élire un député à l'assemblée nationale (Majlis) mais étaient peu présents dans les fonctions publiques.
• La constitution de 1979 reconnait les juifs comme une minorité religieuse et leur accorde
un siège réservé au Parlement. Durant le régime de l’Ayatollah Khomeiny, les juifs n'ont pas été persécutés mais toujours été regardés avec suspicion par le gouvernement de la république islamique parce qu’intensément hostile à l'État d'Israël. Environ 45 000 juifs iraniens ont émigré en Israël entre 1945 et 1977.
1999 : 13 juifs iraniens prisonniers
En janvier 1999, 13 juifs sont arrêtés et retenus en otage en Iran sous prétexte d'espionnage pour Israël et les USA. Parmi eux : un adolescent de 16 ans, des responsables religieux, un rabbin... Ils risquaient d'être pendus à l'issu d’un procès à huis-clos à Shiraz au sud de l'Iran simplement parce qu'ils sont juifs, et donc membre d'une communauté très minoritaire dans la République Islamique. Le 1er juillet 2000,
l’Iran condamne 10 des 13 accusés à des peines de prison de 4 à 13 ans. Les peines sont réduites le 21 septembre 2000. Le nouvel appel est rejeté le 7 février 2001. Enfin, le 20 février 2003, l'Iran confirme la libération de tous les détenus juifs.
2006 : La conférence négationniste de Téhéran
• 11 décembre 2006 à Téhéran : l'Iran ouvre une conférence sur l'Holocauste, niant clairement la Shoah. Elle est organisée à l'initiative du président Mahmoud Ahmadinejad qui, à plusieurs reprises, a qualifié la Shoah de «mythe» et dit que l'extermination de millions de juifs par le régime nazi avait été «exagérée». Il a également déclaré qu'Israël devait être «rayé de la carte».
• Cette conférence a rassemblé 67 "chercheurs" étrangers venus de 30 pays. Un concours de caricatures sur l'Holocauste avait déjà été organisé en Iran suite à la controverse sur les
caricatures du prophète Mahomet publiées dans un journal danois.
• Parmi les participants, il y avait deux représentants de la secte Naturei Karta et quatre membres du groupe des Juifs Unis contre le Sionisme qui considèrent Israël comme impie, seul le Messie pouvant selon eux recréer un État juif. akadem
Les crypto-juifs d’Iran soucieux de préserver leur héritage

Une conférence de descendants de Juifs iraniens du 19e siècle forcés de se convertir à l’islam et de vivre la religion de leurs ancêtres en secret aura lieu à Jérusalem lundi.La Fédération mondiale des Juifs de Mashad, récemment formée, sera officiellement lancée lundi 6 juillet lors de son premier congrès à Jérusalem. Trois générations de crypto-juifs de Mashad ont été contraintes de vivre leur vie juive en secret au cours du 19e et du 20e siècle, après avoir été convertis de force à l’islam par leurs voisins iraniens.Les conversions forcées ont eu lieu au cours d’une période également connue sous le d’Allah-Dadi, qui a commencé en 1839 et duré près d’un siècle. Pour plus de renseignements sur cette communauté : http://mashadirabbi.com/.La mission de cette nouvelle association, fondée par Bahman Kamali, est de conserver l’héritage de la communauté juive de Mashad partout où vivent des Mashadis. Mashad est la 2e plus grande ville d’Iran et la capitale d’une importante province de la région nord est du pays.Lors de la création de l’Etat d’Israël, de nombreux Juifs de Mashad ont immigrés au sein de l’Etat juif. Aujourd’hui, ils sont près de 15 000 en Israël, ce qui représente la plus grosse communauté mashadi du monde. Il y a également des communautés mashadis à New York, Hambourg, Londres et Milan.« En renforçant nos liens au niveau mondial, nous oeuvrons à promouvoir la survie de l’héritage mashadi et du judaïsme en général », explique Kamali. Et d’ajouter : « Il s’agit d’un groupe avec une histoire unique et une série de traditions que nous sommes fiers de respecter. Ce rassemblement nous donnera une chance de le faire ici à Jérusalem, le centre du monde juif. »La conférence durera une journée et aura lieu à l’hôtel Sheraton Plaza de Jérusalem. Y participeront des leaders et des particuliers de la communauté juive mashadi du monde entier. Elle portera sur l’inquiétante assimilation de la communauté juive iranienne aux Etats-Unis et en Italie, de la réaffirmation des traditions mashadis et de la création d’un musée documentaire sur l’histoire mashadi, sa littérature et ses œuvres d’art.

Une conférence de descendants de Juifs iraniens du 19e siècle forcés de se convertir à l’islam et de vivre la religion de leurs ancêtres en secret aura lieu à Jérusalem lundi.
La Fédération mondiale des Juifs de Mashad, récemment formée, sera officiellement lancée lundi 6 juillet lors de son premier congrès à Jérusalem. Trois générations de crypto-juifs de Mashad ont été contraintes de vivre leur vie juive en secret au cours du 19e et du 20e siècle, après avoir été convertis de force à l’islam par leurs voisins iraniens.
Les conversions forcées ont eu lieu au cours d’une période également connue sous le d’Allah-Dadi, qui a commencé en 1839 et duré près d’un siècle. Pour plus de renseignements sur cette communauté : http://mashadirabbi.com/.
La mission de cette nouvelle association, fondée par Bahman Kamali, est de conserver l’héritage de la communauté juive de Mashad partout où vivent des Mashadis. Mashad est la 2e plus grande ville d’Iran et la capitale d’une importante province de la région nord est du pays.
Lors de la création de l’Etat d’Israël, de nombreux Juifs de Mashad ont immigrés au sein de l’Etat juif. Aujourd’hui, ils sont près de 15 000 en Israël, ce qui représente la plus grosse communauté mashadi du monde. Il y a également des communautés mashadis à New York, Hambourg, Londres et Milan.
« En renforçant nos liens au niveau mondial, nous oeuvrons à promouvoir la survie de l’héritage mashadi et du judaïsme en général », explique Kamali. Et d’ajouter : « Il s’agit d’un groupe avec une histoire unique et une série de traditions que nous sommes fiers de respecter. Ce rassemblement nous donnera une chance de le faire ici à Jérusalem, le centre du monde juif. »
La conférence durera une journée et aura lieu à l’hôtel Sheraton Plaza de Jérusalem. Y participeront des leaders et des particuliers de la communauté juive mashadi du monde entier. Elle portera sur l’inquiétante assimilation de la communauté juive iranienne aux Etats-Unis et en Italie, de la réaffirmation des traditions mashadis et de la création d’un musée documentaire sur l’histoire mashadi, sa littérature et ses œuvres d’art.
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