AVERTISSEMENT

Amis lecteurs
Je ne fais ce Blog que pour vous faire decouvrir les tresors du Judaisme
Aussi malgre le soin que j'apporte pour mettre le nom de l'auteur et la reference des illustrations sur tous ces textes , il se pourrait que ce soit insuffisant
Je prie donc les auteurs de me le faire savoir et le cas echeant j'enleverais immediatement tous leurs textes
Mon but etant de les faire connaitre uniquement pour la gloire de leurs Auteurs

Les Béné Ménaché


                          Famille  Bene Menache


Les Béné Ménaché
Les Juifs d’Inde

Les Béné Ménaché ont des origines juives très lointaines. Ils seraient issus d’une des dix Tribus perdues d'Israël : Ménaché (Manassé). Selon une légende, leurs ancêtres « originaires de la région du Nord » firent naufrage sur la côte ouest de l'Inde dans la région du Konkan.
Les survivants, sept hommes et sept femmes, formèrent la première communauté, après avoir enterré ceux qui avaient péri dans le cimetière de Navgaon, visible encore aujourd'hui.



La thèse de Samuel Shellim

L'historien Samuel Shellim affirme qu'il s'agit d'un fait et non d'une légende. Il s'appuie sur un ensemble de données religieuses et historiques. Le judaïsme des Béné Ménaché est constitué de rites antérieurs à la destruction du Second Temple par les Romains en 70 de l'ère commune. Ils respectent le Shabbath, récitent le Shéma Israël deux fois par jour et pratiquent la circoncision au huitième jour. Ils célèbrent les fêtes de la nouvelle année, de Kippour et de Pâque, mais ils ignorent Chavouot (la Pentecôte) et la fête des Cabanes. Ces particularités, parmi d'autres, permettraient de dater leurs origines au-delà du VIe siècle av. J.-C. Samuel Shellim remonte à l'époque de la destruction du royaume d'Israël par les Assyriens, en 732-730 av. J.-C.. Ce royaume, composé de dix tribus, était issu de la scission avec les deux tribus du royaume de Juda, survenue après le déclin du royaume de Salomon.
On peut imaginer que des marins de ce royaume ont voulu fuir le pays pour ne pas être emmenés en captivité. Leur refuge le plus sûr aurait été l'Inde, plutôt que l'Arabie et le Yémen où sévissait l'esclavage. Ils auraient tenté de rejoindre l'Ophir de la Bible, situé par Samuel Shellim à Sopara, non loin de Bombay. A partir d'Ophir, ils avaient les meilleures chances de renouer des liens avec leurs familles, en raison des échanges commerciaux existant avec Babylone. Finalement, ils échouèrent sur des terres d'accès difficile, éloignées des grandes voies de communication de l'époque. Les Béné Ménaché furent isolés du monde juif pendant des siècles. Ils ont oublié l'hébreu et parlent le marathi. Un renouveau du judaïsme des Béné Ménaché se produisit au XVIlle siècle, grâce à l'enseignement d'un Juif de Cochin, David Ezéchiel Rahabi, qui leur rendit visite à Bombay à l'occasion d'un voyage commercial pour la Compagnie hollandaise des Indes. Il reconnut les Béné
Ménaché comme Juifs car, dit-on, après avoir présenté aux femmes des poissons avec des écailles et des nageoires, en même temps que d'autres poissons sans écailles et sans nageoires, il constata qu'elles n'acceptaient que les poissons cacher, c'est-à-dire avec des écailles et des nageoires.

Us et coutumes de la communauté

Les Béné Ménaché vivent principalement à Bombay et dans la région de Konkan. La population indienne les nomme « les presseurs d'huile pour samedi ». L'artisanat, l'agriculture et la fabrication de l'huile furent longtemps leurs activités principales. La hiérarchie hindoue les classait assez bas. Après l'arrivée des Britanniques, de nouvelles possibilités leur furent ouvertes : beaucoup devinrent avocats, administrateurs ou
ingénieurs. Les femmes s'employèrent dans les hôpitaux. Quelques-uns rejoignirent les régiments indigènes de la Compagnie britannique des Indes et obtinrent le statut d'officier. Cette tradition militaire s'est perpétuée jusqu'à nos jours. En 1947, un des généraux indiens vainqueurs des Pakistanais appartenait aux Béné Ménaché.
En dépit de l'influence hindoue très visible aussi bien dans leur apparence physique que dans leurs cérémonies et leur cuisine, les Béné Ménaché affirment qu'ils ne se sont jamais mélangés à leur entourage depuis les origines. Pourtant, eux aussi se divisent en deux castes, les Noirs et les Blancs
Les Béné Ménaché ont construis environ douze synagogues. La plus ancienne, Shaar Harahamim (la Porte de la Miséricorde), fut bâtie en 1796 par Samuel Ezéchiel Divekar commandant le sixième bataillon indigène d'infanterie de Bombay. Au début du siècle, des organisations juives américaines s'efforcèrent d'affilier les synagogues des Béné Ménaché au rite libéral. Deux groupes s'opposèrent au sujet de l'administration de la synagogue et de l'école israélite : les uns acceptaient de célébrer les mariages polygames habituel chez eux ; les autres s'y refusaient. Un groupe était antisioniste; l'autre souhaitait s'installer en Israël.

Les Béné Ménaché et l’Etat d’Israël

Les Béné Ménaché refusèrent de participer au Premier Congrès sioniste, expliquant que la communauté attendait « la main divine » pour les ramener à Sion. Par la suite, une association sioniste fut fondée à Bombay en 1919. La perte du statut de minorité non hindoue fut l’une des causes du départ des Béné Ménaché, après l'indépendance de l'Inde. Comme les Juifs éthiopiens, les Béné Ménaché furent en butte à l'ostracisme des rabbins.
Malgré la position du Grand Rabbinat selon laquelle les Béné Ménaché appartenaient à la Maison d'Israël, plusieurs rabbins refusèrent de les marier et dehors de leur communauté. On poussa les investigations jusqu'à trois générations pour savoir s'il n'y avait pas dans la ligne maternelle des divorces irréguliers ou des mariages avec des non-Juifs. En 1962, le Rabbinat nomma une commission dont les travaux n'aboutirent pas. Les Béné Ménaché manifestèrent à Jérusalem au cours de l'été 1975. La Knesset se saisit du problème. Le rabbinat dut changer son attitude à la suite d'une déclaration du gouvernement renouvelant sa décision de considérer la
communauté des Béné Ménaché comme des Juifs sans aucune restriction, y compris en matière de mariage. La question religieuse fut définitivement réglée. Les difficultés matérielles et psychologiques, dues au
changement du mode de vie, furent longues à résoudre : 337 Juifs indiens retournèrent en Inde entre 1952 et 1954 à une époque où la vie était dure en Israël. La plupart d'entre eux revinrent quelques années plus tard. Aujourd'hui plusieurs milliers de Béné Israël vivent en Israël: ils sont installés à Beer Sheva, Dimona, Ashdod et Eilat, et la jeune génération a trouvé sa place dans tous les champs de la société.

akadem

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