La communauté yéménite orthodoxe
La diaspora yéménite est l'une des plus anciennes du monde.
Certains récits la font remonter au IIème ou au IIIème siècle de notre ère, mais il semblerait plus probable qu’elle se soit développée par l'arrivée de marchands et de négociants dès avant la destruction du deuxième Temple, en 70 après l'ère chrétienne. La communauté juive qui s'est formée au Yémen avec ses traditions et son mode de vie propre, fut l'une des plus insulaires du monde juif, car elle avait très peu de contacts avec les autres communautés diasporiques.
La communauté juive du Yémen a connu une très grande longévité et, du fait d’un relatif isolement, a maintenu
presque intactes, jusqu’à son départ pour Israël, ses traditions religieuses et sa culture.
Elle constitue un modèle de communauté traditionnelle de diaspora, avec une conception messianique fondée sur le retour en Israël, jusqu'à la fin du XIXème siècle. Les conditions sociales et économiques ont été très dures pendant presque toute l'histoire du judaïsme yéménite. Les Juifs étaient les seuls non-musulmans au Yémen pendant plus de 1 000 ans et ils en ont beaucoup souffert.
Lors des premières immigrations massives des Juifs en Palestine, vers les années 1880, les Juifs du Yémen interprétèrent cet exode comme l'annonce messianique du retour en terre promise. En conséquence, plusieurs milliers de Juifs yéménites, sur un total de quelques dizaines de milliers de membres seulement, décidèrent,
malgré les difficultés matérielles énormes, de partir pour Jérusalem.
Entre les deux guerres, quelques milliers de Yéménites montèrent en Palestine On estime qu’en 1948, plus de 20 000 d’entre eux se sont installés en Israël, ce qui constitue de loin le plus grand nombre d'immigrants de toutes les communautés de diaspora avant la fondation de l'Etat d'Israël.
En l’espace d’un an, à partir de juin 1949, environ 43 000 Juifs yéménites, soit la quasi-totalité de cette communauté émigrèrent en Israël.
Les 1500 derniers arrivèrent les années suivantes. Les derniers membres quittèrent le Yémen au moment de la Guerre des Six Jours, en 1967.
Il reste à ce jour quelques centaines de Juifs au Yémen qui vivent une vie traditionnelle dans le nord du pays, la région la plus isolée du pays.
akadem
Le Yémen de toutes les dérives !
Le Yémen est un pays musulman à dominante sunnite mais compte aussi une importante communauté chiite, majoritaire dans le nord.

Dur dur d’être Juif au Yémen aujourd’hui !
A Raida, au pays de la petite Nojoud, la communauté juive a peur. Dans cette région située au nord de Sanaa, les Juifs yéménites ont du se résoudre à fermer leurs trois synagogues ainsi que deux écoles juives. Ce sont 260 Juifs qui vivent actuellement dans l’angoisse et évitent tout regroupement par crainte de mettre leur vie en danger. Craignant à juste titre d’être victimes d’agressions fatales, ils n’osent même pas se rendre à leur travail et en sont réduits à se terrer chez eux.

Masha Yaïche Nahari
La communauté juive vit dans la peur depuis l’assassinat d’un de ses membres, le 11 décembre dernier. La victime est Masha Yaïche Nahari, père de neuf enfants. Le meurtrier n’est autre qu’un dénommé Abdel Aziz Yahia-Al-Abdi, membre d’une tribu musulmane locale.
Des responsables de l’organisation humanitaire yéménite HOOD ont révélé que la famille de la victime fait régulièrement l’objet de menaces de mort émanant de la tribu du meurtrier, un ancien pilote de l’armée yéménite.
Assassin et fier de l’être !
Le meurtrier revendique avec fierté son crime et affirme que «les Juifs yéménites doivent choisir entre se convertir à l’islam, quitter le pays ou être tués. »
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